Pierre Berret
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De la ligne de l’art au fil de la raison

Cultive ton jardin

mardi 14 novembre 2023, par Pierre Berret

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PierreSous les rubriques Galerie 2020-2021, Galerie 2018-2019, Galerie 2010-2012, et Mode de ce site, vous accéderez à quatre galeries verticales en haute définition.

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Quel est mon parcours ?

Statisticien Insee après une formation initiale d’ingénieur en bâtiment - architecte d’intérieur, longtemps j’ai cherché ma voie, dans le domaine artistique notamment.

L’art utile : j’ai commencé en réalisant des prothèses hyperréalistes de main aux Etats-Unis et en Italie (1992) pour des patients qui en avaient besoin : les patients étaient enthousiastes, j’avais le sentiment de rendre un vrai service.

Ensuite, j’ai tenté l’aventure dans le stylisme en 1993. Sur le conseil du directeur de la maison Jean Patou qui avait eu la gentillesse de me recevoir, j’ai réalisé une trentaine d’illustrations de mode. Ce projet de collection haute couture sous le bras, j’ai frappé aux portes des maisons de couture et je leur ai proposé mes dessins, obtenu quelques entretiens : Jean Patou, Jean-Paul Gaultier, Sonia Rykiel ; ou lettre d’encouragement : Christian Lacroix. Souvent, les maisons demandaient à conserver mes dessins originaux deux ou trois jours : Chanel, Dior, Yves Saint-Laurent par ex.

Mode

Bijoux, lunettes, chaises, édition, autant d’autres domaines où j’ai pu réaliser quelques propositions ou obtenir quelques contacts : Alexandre Reza, Afflelou (pour un poste d’assistant designer), Centre Georges Pompidou (chaises).

Quelques réalisations concrètes marquantes à cette période furent un stand d’exposition pour Sun Microsystems ; le 1er annuaire de statistiques culturelles en Europe réalisé au sein d’une équipe motivée et dynamique pour Eurostat ( Cultural statistics in Europe voir en bas page 4 de cet ouvrage, soit page 6 du pdf ), et trois lampes d’intérieur (pièces uniques).

Lampe Médusa (1999)

Lampe croix transformable (nov. 2011)

Lampe cuisine (déc. 2011)

Depuis 1996, je travaille comme statisticien à l’Insee, et croyais avoir définitivement mis entre parenthèses mon parcours artistique que j’aurais ré-activé à la retraite.

Et puis la maladie s’est invitée en chemin, en 2010, deux fois deux ans et demi de traitements lourds avec une pause de deux ans ; très vite je me suis dit qu’il valait mieux commencer à peindre à l’huile tout de suite plutôt que d’attendre une échéance que je n’atteindrais peut-être pas.

Partir à la découverte de mon identité picturale

Pour apprendre, me familiariser avec l’huile, j’ai commencé à reproduire les classiques à ma façon : Courbet d’abord et son autoportrait Le Désespéré dont l’intensité m’avait impressionné lors de l’exposition Courbet au Grand Palais en 2007.

Galerie 2010-2012

Puis ce fut à nouveau un vrai plaisir de reproduire une peinture qui me servait de fond d’écran depuis longtemps : Les Iris de Van Gogh. Enfin, les mystères de la peinture de Léonard de Vinci m’intriguaient : et si j’essayais La Joconde ? l’Everest directement !... En cours de route, je me suis arrêté quand plusieurs proches m’ont dit qu’elle leur paraissait déjà très originale comme cela. Ouf ! Je ne me voyais pas passer plusieurs années de ma vie sur la même toile, adieu le sfumato.

J’abandonnais Léonard à ses mystères, pour démêler les miens. Il fallait que je trouve mon identité dans des toiles plus personnelles. Combinant la sculpture et la nature avec La Danse de Carpeaux intégrée devant la falaise des Crêtes de Cassis, la pierre naturelle sert d’écrin à la pierre travaillée dans une toile carrée, il y a cette sculpture de Carpeaux en pleine nature, en plein soleil, autour de laquelle le spectateur peut s’imaginer tourner.

Vinrent ensuite Le mâle de mer, le Pommier en fleurs qui répondait aux Iris, comme le Jeune légionnaire le faisait au Désespéré, ou la Callas à La Joconde.

Après ces portraits agrandis, j’ai eu envie de peindre des corps grandeur nature. Il y eut d’abord ce photographe très photogénique, c’était amusant de peindre un photographe en train de photographier, servant de modèle alors que d’ordinaire c’est lui qui capture ses modèles. Comment peindre des nus ? Où trouver d’autres modèles ? Ayant peint la peau durant un an quand je colorais des prothèses hyperréalistes de mains, je me suis dit que j’allais peindre de mémoire, et que ce serait le moyen de chercher au fond de moi de nouvelles ressources. Je confirme, c’est très compliqué de peindre sans modèle vivant et suis en train de reprendre Adam, toile qui me sert de "laboratoire".

La fin du Monde supposée en l’an 2012 m’a donné l’idée... de séparer Adam et Eve... et le pommier par la même occasion. C’est pourquoi ils apparaissent sur trois toiles distinctes : de dos, regardant en arrière, pour Eve, ou vers le précipice, pour Adam ; le Pommier en pleine floraison de printemps illustre quant à lui une forme de renaissance à venir. Peinture figurative ou peinture abstraite, esthétisme ou primauté du message, peindre pour vendre ou peindre pour les idées ?

Une première étape : exposer

Deux ans après mes débuts en peinture, j’ai pu exposer [1] et trouver acquéreurs pour une dizaine de toiles, en parallèle de mon activité à l’Insee.

En Corse en 1998, à une exposition collective de peinture où le public votait pendant deux jours, j’ai obtenu le prix du public... Grand bonheur, tout comme le jour où je réussissais à rentrer aux Arts Déco. Lors d’un repas entre amis, j’ai vu pleurer pendant une demi-heure une connaissance à qui j’avais remis le portrait au crayon qu’il m’avait commandé de sa grand-mère. Une collectionneuse de peintures amateur a brandi dans un restaurant un portrait de famille que j’avais fait en disant : "regardez, c’est un peintre que nous avons parmi nous, c’est un peintre !" Ca vous fait sourire toutes ces anecdotes, mais ça fait partie des ressorts et des signaux qui m’ont donné la force d’essayer ;-) et de persévérer car ce domaine est sans limites. Le chemin de la peinture est pavé d’épreuves : arrêter de douter, trouver le sujet de ses toiles, savoir quand arrêter sa toile, adapter sa technique au sujet peint, se faire connaître... Un vrai défi et beaucoup, beaucoup de discipline. L’amour de la beauté, l’envie de partager, l’énergie bien gérée, beaucoup d’humilité permettent de dépasser ces obstacles.

Deuxième étape : être référencé pour gagner en confiance

Assez rapidement, j’ai été référencé sur Artprice, eu des toiles proposées à la vente aux enchères quartier Drouot, et puis jachère.

Fin 2016 j’ai suivi pendant neuf mois un bilan de compétence coaching qui m’a fait prendre conscience que je n’avais pas "une voie" à trouver, mais qu’il fallait me contenter d’être "généraliste" plutôt que "spécialiste" ; que l’humilité était le terreau de tous les possibles : j’aime cette idée qu’il faille cultiver des graines sur la bonne terre, plutôt que sur la mauvaise, en prenant soin de ces graines.

Troisième étape : être épaulé par une galerie

Aujourd’hui, depuis septembre 2020, je travaille pour mon plus grand bonheur au ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentataire, sur le site internet Agreste qui valorise l’économie du secteur agricole, l’activité de tous les professionnels proches de la terre et de la nature.

Canaliser mon énergie reste essentiel : me maintenir en santé tout en menant une activité professionnelle prenante et quelques plages de peinture, se révèle une vraie gageure. Une chose au moins est enfin acquise en septembre 2023 : j’apprends à ma grande surprise ma rémission stable et complète. Un nouveau chapitre de ma vie va enfin pouvoir s’ouvrir.

À quels lieux se destinent mes peintures ?

Mes peintures grand format, je les imagine chez des particuliers, dans des halls d’hôtels ou des restaurants, agences de mode, de journalisme, centres de loisirs. En 2015, j’ai exposé cinq mois dans un hôtel*** de Paris, expérience très sympathique car la peinture s’apprécie beaucoup plus en vrai qu’au travers des images. Au même moment, deux de mes toiles sont apparues six minutes dans une scène d’une série de France 2 : l’Amour à 200 mètres, tout un programme.

Et si après la peinture ou en parallèle de la peinture, il y avait l’écriture ?

Pour conclure

Que vous habitiez à 200 m ou plus, vous pouvez me joindre à mon adresse mail perso pierreberret75@gmail.com en y laissant vos cordonnées, ou directement via le site.

À très bientôt, bien à vous. Pierre Berret

Notes

[1] Expositions collectives :
  . Grand Salon d’Art abordable - 26, 27 et 28 mai 2012, à la Bellevilloise, Paris 20e arrondissement.
 
  . Salon des artistes des finances - 28 et 29 avril 1998, à Ajaccio : Prix du public pour "les cinq sens", illustrations de mode sur le thème de la vue, l’ouïe, l’odorat, le goût et le toucher.
 
  . Exposition annuelle de l’atelier de modèle vivant - juin 1991, Fondation Juliana, Collège néerlandais à la Cité internationale, Paris 14
 
  Presse :
  . "Être au service de la toile" - L’Insee en direct n° 55, mai 2013
  . "Le pinceau du rédac’ chef" - L’Insee en direct n° 10, mars 1999
  . "L’air de la ville" - Journal La Corse, 18 juin 1998
  . "Art de vivre" - Journal de l’ODA (Pages blanches, Pages jaunes) n° 28, mars-avril 1994
 
  Référencement
  . Inscrit à la Maison des artistes depuis février 2013
  . Artiste-peintre indépendant, Siren n°791 324 429, APE 9003A, depuis fév. 2013
  . Référencé chez Artprice


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